🕑 08 février 2020
1- Le cœur du problème.
Rien ne vaut un bon exemple. Secteur 175 du centre 415. Temps théorique:3h. Temps max :5h.
Temps réel:5h. Le temps max correspond au temps réel, assez rare pour être souligné.
a) Action de badgeage réalisée en dehors des limites du secteur : début, fin, ou pause.
Cas fréquent en zone rurale où les limites ne sont pas très perceptibles sur les plans.
Paiement temps théorique pour quelques mètres d'erreur !
Est-ce une raison suffisante pour retirer 2 h de distribution en invalidant le temps réel badgé?
b) Distribution partiellement réalisée.
Le distributeur fait de son mieux, dépasse même le temps max, sa distribution n'en finit plus,
il cherche désespérément des adresses, il se perd. Qui ne l'a pas vécu en remplacement rural ?
Est-ce un raison objective pour retirer 2 h de distribution en invalidant le temps réel badgé ?
c) Distribution en dehors du périmètre délimité par les plans. Plus de 500m ou de 30 minutes.
Est-ce une raison valable pour retirer 2 h de distribution en invalidant le temps réel badgé ?
Le distributeur a-t-il vraiment mis ce temps pour effectuer ces 500m ? Et durant ces 30 minutes, n'a-t-il pas distribué en son âme et conscience, ou considère-t-on qu'il est allé chercher le sel à l'épicerie du village ? 19 % d'anomalies hors limites en 2019 !
d) Le même secteur a été badgé plusieurs fois.
- Le distributeur, par inattention, marque terminé au lieu de pause. Il reprend donc sa distribution avec un nouveau démarrage.
Et-ce une raison honnête pour retenir 2 h alors qu'il suffit d'additionner les 2 temps ?
- Le distributeur inverse les secteurs. De ce fait, double peine. L'un est distribué 2 fois, l'autre hors zone. Est-ce un raison loyale pour retirer 4 h (2h par secteur) en invalidant le temps réel badgé ?
e) Les écrêtages consistant à retenir le temps d'immobilité au-delà de 7minutes. 21 % en 2019 !
Le plus vicieux. Entre charger et décharger chariot, stationner, travaux, stop pubs, chercher adresses, lire plans et tutti quanti, les secondes défilent tels les bolides aux 24h. Finies pauses pipi. Maudite sois-tu ô prostate malveillante ! Est-ce une juste raison pour ôter ce temps-là du réel ?
Toutes ces différentes retenues sur temps et donc salaires, et dont la liste n'est pas exhaustive,
s'apparentent à du travail dissimulé, le quotidien d'Adrexo.
2-Que signifie l'accord du 4 juillet 2016 pour Adrexo ?
Toutes ces dispositions ont été mises en place par décision unilatérale de la direction, hors accord et négociations avec les partenaires sociaux.
La direction part du principe qu'elle doit éviter le "syndrome de Toulon" selon lequel le distributeur
se dit "plus je mets de temps et plus je gagne d'argent".
Nous sommes en plein délire, même si, comme dans toute entreprise, il existe quelques fraudeurs.
Quel intérêt pour le distributeur de sortir de son secteur ? Et son éventuelle immobilité n'est-elle pas
une conséquence directe de la spécificité de son travail ?
Les patrons s'en sortent par une pirouette en affirmant que ces retenues peuvent être régularisées.
Mais alors, pourquoi les appliquer ? Tout simplement car combien de salariés vérifient les retenues,
combien osent réclamer et combien de régulations sont-elles effectivement prises en compte ?
La direction n'appliquerait jamais de telles dispositions si elle n'y trouvait son intérêt.
3- La logique de la continuité de notre action au tribunal :
"Vraiment marre, c'est toujours les mêmes qui se font plumer."
Les 3 seules mesures justifiées par l'accord et donc indiscutables motifs d'invalidation du temps réel badgé et d'application du temps théorique sont les suivantes :
a) Absence de badgeage sur le terrain (art.4-2), avec possibilité de régulation si involontaire.
b) Dysfonctionnement ou panne de la badgeuse (art.4-2d), avec régul.
c) Temps mesuré supérieur de plus de 5 % du temps théorique validé (art.4-3a).
Nous dénonçons toutes les autres mesures unilatérales d'écrêtages et d'invalidations du temps réel badgé, préjudiciables aux intérêts des distributeurs et par ailleurs illégales, car appliquées hors accord et négociations avec les syndicats, comme vu précédemment.
A défaut d'obtenir satisfaction après d'interminables négociations avec une direction atteinte de surdité, nous nous sommes résolus à saisir de nouveau la justice.
Le tribunal des référés a statué le 22 octobre 2019 ainsi :"...il est demandé au juge des référés d'apprécier les termes de l'accord collectif d'entreprise du 4 juillet 2016. Là encore, cet examen échappe à la compétence du juge des référés et doit être effectué par les juges de fond".
C'est bien évidemment une forte déception pour nous tant il est évident que ces mesures unilatérales sont illégales et surtout préjudiciables aux distributeurs dans leur travail quotidien.
Le juge se déclare incompétent. Tout simplement, un tel cas n'entre pas dans ses prérogatives.
Ainsi en a-t-il décidé en prononçant un jugement qui, pour l'instant, fait bien les affaires d'Adrexo.
4- Conclusion :
Nous faisons donc appel, le plus naturellement du monde, de ce jugement, dont l'issue favorable d'un nouveau procès ne saurait nous échapper, au vu des éléments irréfutables ci-avant exposés.
En aucun cas, malgré le coût, nous n'abandonnerons une procédure justifiée
pouvant servir les droits et préserver les intérêts des salariés d'Adrexo.
1- Le cœur du problème.
Rien ne vaut un bon exemple. Secteur 175 du centre 415. Temps théorique:3h. Temps max :5h.
Temps réel:5h. Le temps max correspond au temps réel, assez rare pour être souligné.
a) Action de badgeage réalisée en dehors des limites du secteur : début, fin, ou pause.
Cas fréquent en zone rurale où les limites ne sont pas très perceptibles sur les plans.
Paiement temps théorique pour quelques mètres d'erreur !
Est-ce une raison suffisante pour retirer 2 h de distribution en invalidant le temps réel badgé?
b) Distribution partiellement réalisée.
Le distributeur fait de son mieux, dépasse même le temps max, sa distribution n'en finit plus,
il cherche désespérément des adresses, il se perd. Qui ne l'a pas vécu en remplacement rural ?
Est-ce un raison objective pour retirer 2 h de distribution en invalidant le temps réel badgé ?
c) Distribution en dehors du périmètre délimité par les plans. Plus de 500m ou de 30 minutes.
Est-ce une raison valable pour retirer 2 h de distribution en invalidant le temps réel badgé ?
Le distributeur a-t-il vraiment mis ce temps pour effectuer ces 500m ? Et durant ces 30 minutes,
n'a-t-il pas distribué en son âme et conscience, ou considère-t-on qu'il est allé chercher le sel à
l'épicerie du village ? 19 % d'anomalies hors limites en 2019 !
d) Le même secteur a été badgé plusieurs fois.
- Le distributeur, par inattention, marque terminé au lieu de pause. Il reprend donc sa distribution avec un nouveau démarrage.
Et-ce une raison honnête pour retenir 2 h alors qu'il suffit d'additionner les 2 temps ?
- Le distributeur inverse les secteurs. De ce fait, double peine. L'un est distribué 2 fois, l'autre hors zone. Est-ce un raison loyale pour retirer 4 h (2h par secteur) en invalidant le temps réel badgé ?
e) Les écrêtages consistant à retenir le temps d'immobilité au-delà de 7minutes. 21 % en 2019 !
Le plus vicieux. Entre charger et décharger chariot, stationner, travaux, stop pubs, chercher adresses, lire plans et tutti quanti, les secondes défilent tels les bolides aux 24h. Finies pauses pipi. Maudite sois-tu ô prostate malveillante ! Est-ce une juste raison pour ôter ce temps-là du réel ?
Toutes ces différentes retenues sur temps et donc salaires, et dont la liste n'est pas exhaustive,
s'apparentent à du travail dissimulé, le quotidien d'Adrexo.
2-Que signifie l'accord du 4 juillet 2016 pour Adrexo ?
Toutes ces dispositions ont été mises en place par décision unilatérale de la direction, hors accord et négociations avec les partenaires sociaux.
La direction part du principe qu'elle doit éviter le "syndrome de Toulon" selon lequel le distributeur
se dit "plus je mets de temps et plus je gagne d'argent".
Nous sommes en plein délire, même si, comme dans toute entreprise, il existe quelques fraudeurs.
Quel intérêt pour le distributeur de sortir de son secteur ? Et son éventuelle immobilité n'est-elle pas
une conséquence directe de la spécificité de son travail ?
Les patrons s'en sortent par une pirouette en affirmant que ces retenues peuvent être régularisées.
Mais alors, pourquoi les appliquer ? Tout simplement car combien de salariés vérifient les retenues,
combien osent réclamer et combien de régulations sont-elles effectivement prises en compte ?
La direction n'appliquerait jamais de telles dispositions si elle n'y trouvait son intérêt.
3- La logique de la continuité de notre action au tribunal :
"Vraiment marre, c'est toujours les mêmes qui se font plumer."
Les 3 seules mesures justifiées par l'accord et donc indiscutables motifs d'invalidation du temps réel badgé et d'application du temps théorique sont les suivantes :
a) Absence de badgeage sur le terrain (art.4-2), avec possibilité de régulation si involontaire.
b) Dysfonctionnement ou panne de la badgeuse (art.4-2d), avec régul.
c) Temps mesuré supérieur de plus de 5 % du temps théorique validé (art.4-3a).
Nous dénonçons toutes les autres mesures unilatérales d'écrêtages et d'invalidations du temps réel badgé, préjudiciables aux intérêts des distributeurs et par ailleurs illégales, car appliquées hors accord et négociations avec les syndicats, comme vu précédemment.
A défaut d'obtenir satisfaction après d'interminables négociations avec une direction atteinte de surdité, nous nous sommes résolus à saisir de nouveau la justice.
Le tribunal des référés a statué le 22 octobre 2019 ainsi :"...il est demandé au juge des référés d'apprécier les termes de l'accord collectif d'entreprise du 4 juillet 2016. Là encore, cet examen échappe à la compétence du juge des référés et doit être effectué par les juges de fond".
C'est bien évidemment une forte déception pour nous tant il est évident que ces mesures unilatérales sont illégales et surtout préjudiciables aux distributeurs dans leur travail quotidien.
Le juge se déclare incompétent. Tout simplement, un tel cas n'entre pas dans ses prérogatives.
Ainsi en a-t-il décidé en prononçant un jugement qui, pour l'instant, fait bien les affaires d'Adrexo.
4- Conclusion :
Nous faisons donc appel, le plus naturellement du monde, de ce jugement, dont l'issue favorable d'un nouveau procès ne saurait nous échapper, au vu des éléments irréfutables ci-avant exposés.
En aucun cas, malgré le coût, nous n'abandonnerons une procédure justifiée
pouvant servir les droits et préserver les intérêts des salariés d'Adrexo.