🕑 14 mai 2020
Ou Eric, Frédéric et le Covid 19.*
Dans un article paru ce jour dans "La lettre A", nous pouvons lire comment le Groupe Hopps,
dans une situation délicate avant le confinement, va tirer profit du boom de la vente à distance avec sa filiale Colis Privé.
Le poids des échéances financières maintient cependant la pression envers les dirigeants du groupe.
Mais nul doute qu'ils sauront profiter des prêts garantis par l’État ou renégocier les échéances.
Juste avant la pandémie, Adrexo était l'un des points de préoccupation financier majeur pour la
direction du groupe. Deux mois plus tard, le top management actionnarial a cette fois raison de se réjouir :son autre filiale "Colis Privé" bombe le torse graĉe à un "deuxième Noël" enregistré en mars-avril, avec une progression du résultat de 200 % d'ici fin 2020.
Une autre filiale, "Lucie in the sky data" (LSD) , a aussi profité du boom digital avec un chiffre d'affaires de 500.000€ en deux mois, équivalent à celui de l'année 2019.
Lucie est montée au troisième ciel !
Les relations avec le géant chinois Alibaba sont aussi au beau fixe. Tandis qu'un accord cadre est
en cours de finalisation pour l'utilisation du réseau de distribution, Hopps vient de se voir proposer un nouveau deal par le e-commerçant.
Espérons que les lettres-colis soient anti-virus !
Le déconfinement a toutefois un prix. Le groupe a dû sécuriser un achat important de masques.
Cela va lui coûter entre 500.000 et 1 million € par mois pour protéger les 18.000 collaborateurs
d'Adrexo, dont 17.500 se sont retrouvés en chômage partiel depuis fin mars.
Donc, c'est confirmé, tel Zorro , tous les chevaliers d'Adrexo avanceront masqués.
Un des gros points d'interrogation est levé avec la reprise de la distribution des imprimés,
programmée à partir du 25 mai.
Le plan annuel négocié avec les clients du secteur alimentaire est confirmé pour les mêmes
volumes, la grande distribution ayant besoin de réamorcer rapidement les flux de clients vers ses magasins.
La distribution non alimentaire, par contre, reste dans l'attente. La reprise se profile plutôt vers septembre, à hauteur de 90 % des engagements pris avec Adrexo, qui dans cette perspective
avait déposé une autorisation de chômage partiel jusqu'en octobre.
Une donnée RH reste encore inconnue à ce stade:Adrexo ne saura que la semaine prochaine combien de salariés de plus de 65 ans (environ 30 % de l'effectif global) voudront bénéficier du régime de l'activité partielle, reconduit en juin pour les personnes à risques.
Il semble donc de plus en plus évident que la reprise à temps plein, en attendant Ikéa au mois d'août,
se fera en fonction des volumes...le chômage partiel a encore de beaux jours devant lui.
Un maximum de salariés se verra certainement proposer de prendre des congés en juin-juillet.
Les jeunes au boulot, les petits vieux à la plage !
* Eric Paumier et Frédéric Pons, cofondateurs du groupe Hopps.