🕑18 juillet 2020
Des milliers d'emplois menacés dans la filière "Distribution Directe" décapitée.
PROPOSITION DE LOI PRÉSENTÉE PAR 20 DÉPUTÉ(E)S, en excès de zèle, "pour faire
de la publicité un levier au service de la transition écologique et de la sobriété et pour réduire
les incitations à la surconsommation".
"Cette loi instaure une régulation progressive de la publicité, en cohérence avec les objectifs nationaux de transition écologique". Que c'est bien dit !
Elle concerne tout support publicitaire: numérique, affichage, audio-visuel, papier.
En regard avec notre profession :
- ARTICLE 2 :"à compter du 1er janvier 2022, les annonceurs diffusant des publicités sur tous supports en faveur de produits non alimentaires ou de produits alimentaires non soumis à un
taux réduit de TVA, réalisant un chiffre d'affaires annuel supérieur à 10 millions d'euros sur le
territoire national, contribuent à hauteur de 1 % de leurs dépenses publicitaires annuelles à un
fonds dédié à la promotion de la consommation durable".
L'idée est certes louable, mais nous nous orientons vers une réduction drastique des budgets
publicitaires des grands annonceurs.
- L' ARTICLE 7 restreint progressivement, de 2022 sur une durée de 7 ans, la publicité portant
sur les véhicules particuliers les plus émetteurs. En 2027, seule sera autorisée la publicité pour
véhicules propres, type électriques. Puisque tout citoyen aura les moyens de s'offrir un tel véhicule.Encore faut-il prouver que les matériaux des batteries de ces véhicules ne sont pas plus polluants que les bons vieux diésels
Conséquence : réduction des publicités "grandes marques constructeurs automobiles".
- L'ARTICLE 9 restreint la publicité portant sur les produits électroménagers dont la classe est
inférieure à un niveau fixé par décret, et ce sera la surprise.
Conséquence : réduction publicités "grandes surfaces spécialisées".
- L'ARTICLE 17 instaure l'obligation d'apposer sur toute publicité une mention "en avez-vous vraiment besoin ?", visant à lutter contre la surconsommation. Bof! Pourquoi pas ?
Mais alors il faudrait interdire également la publicité des soldes, sources de surconsommation.
Maintenant, la surconsommation apporte des ventes et des entrées de TVA toujours appréciables
et qui feraient bien plaisir au "Ministre des finances et comptes publics" par les temps qui courent
- APOTHÉOSE, ARTICLE 21 :
"mieux protéger le citoyen ne souhaitant pas recevoir de publicité".
"A compter du 1er janvier 2022, la distribution au domicile d'une personne physique ou au siège social d'une personne morale d'imprimés publicitaires ou cartonnés non adressés est interdite hormis les cas où la mention est apposée faisant état de l'acceptation explicite de la part de ces personnes de recevoir de tels imprimés".
Le principe "stop-pub" sera remplacé par "oui-pub", qui existe déjà.
Mais pas de pub s'il n'est pas mentionné explicitement "oui-pub" sur la boite.
C'est le principe actuel inversé. Aujourd'hui, une bal sans mention accepte les pubs, par défaut non ;
demain, une bal sans mention est supposée, par défaut oui, refuser les pubs.
Entre restrictions, contribution (taxe) 1 %, oui-pub, nous allons inexorablement vers une diminution sensible du volume de documents. Les véhicules ne risqueront plus de partir en surcharge !
C'est la cata, la mise à mort annoncée de la profession.
Pourtant, la priorité d'un vrai écolo, n'est-elle pas également de préserver les emplois ?
Pour sauver ce qui peut l'être, nous devrons faire une distribution massive de "OUI-PUB" dans les BAL concernées, avec explications convaincantes et mode d'emploi.
Il est clair et de plus en plus évident, et nous ne le répèterons jamais assez, notre salut et notre
avenir, ce sont les "adressés". Donc, portons d'ores et déjà tous nos efforts sur le courrier.
Et que les récalcitrants se mettent bien en tête que si la boite coule, avec la conjoncture Covid
et 1 million de chômeurs en plus, il leur sera difficile de trouver du travail ailleurs.
Attention : ce n'est encore qu'un projet de loi, qui doit être voté, rectifié, amendé, et dont nous devrons
attendre les modalités d'application, peut-être, espérons, revues sous la pression de certains lobbys.
Prière :"Ô GRAND MAÎTRE DE LA PUBLICITÉ, PROTÈGE-NOUS !"