🕑18 septembre 2020
Nous avons vu dans la première partie comment, au fil des évènements, nous sommes passés
à la signature de la CCN en 2004, puis à celle de l'accord du 4 juillet 2016.
Dans quelle mesure ce nouveau texte nous a-t-il été favorable ?
Accord du 4 juillet 2016 = progrès social...En principe oui. Mais !
Mais c'eût été trop beau. Ce ne fut que le rêve d'un jour. Un seul !
La préquantification incontrôlée du temps de distribution, morte et enterrée le vendredi 11 août 2017, ressuscita le troisième jour en ce lundi 14 août 2017, premier jour de l'application effective
de l'accord sous contrôle badgeuse.
Car qui dit badgeuse sous-entend temps réel de distribution et donc, à nouveau,
salaires en augmentation, le mot maudit qui fait trembler les fondations même d'Adrexo.
Le remède patronal ?
Très facile à nouveau quand on connaît la facilité de nos dirigeants à retourner en leur faveur toutes les situations qui leur sont préjudiciables. On ne change pas une méthode qui gagne ; les condamnations aux tribunaux coûtent moins cher que des salaires justes, et d'ailleurs Adrexo provisionne tous les ans près de 2 millions d'euros pour conflits sociaux.
Alors on ressort les bonnes vieilles ficelles : inventer encore un nouveau mode de calcul du temps théorique, par décision unilatérale sans aucun respect de l'accord, et, le pompon, encore plus bas
que le précédent dénoncé et invalidé , tout en rognant le temps réel en y ajoutant un peu de piment de Cayenne sous forme de restrictions, d'invalidations, d'écrêtages, et en dernier ressort de rupture de stocks de badgeuses ou de défaillances techniques, soit un maximum de raisons pour se soustraire au paiement intégral du temps de distribution badgé.
Et nous voici aujourd'hui, 15 ans après l'application de la Convention Collective, 3 ans après
l'application de l'accord du 4 juillet, avec notre badgeuse, ses avantages et ses inconvénients.
La masse salariale distribution a certes quelque peu augmenté avec la badgeuse.
Mais tous les distributeurs sont-ils intégralement payés temps réel conformément à cet accord ?
Mais tous les distributeurs sont-ils tout simplement mieux payés qu'avant, à travail égal ?
Entre écrêtages abusifs et invalidations diverses hors accord, appliquées par décision unilatérale de l'employeur, bref, la parfaite panoplie d'un fabriquant expert en travail dissimulé, que d'ennuis !
Que d'ennuis ! Que d'ennuis !
Une fois de plus, FORCE OUVRIÈRE prend ses responsabilités en mettant Adrexo au Tribunal pour non respect de l'accord et obtenir l'invalidation des invalidations.
Malheureusement dans notre pays, avec Covid en prime, la justice est d'une lenteur
des plus monotones
Alors, courage, une heure travaillée = une heure payée, sans embûche,
je l'aurai un jour, je l'aurai !