🕑23 septembre 2020
Voici une liste, non exhaustive, des principaux contrats de travail en cours dans l'entreprise.
Anciens contrats dont seuls quelques salariés, vétérans des luttes passées, bénéficient encore.
- Contrats distributeurs "gros porteurs" :
Le distributeur est rémunéré au nombre de documents distribués, préparation incluse, avec un
minimum obligatoire équivalent temps plein, que l'entreprise s'engage à lui fournir.
En moyenne, 80.000 documents distribués par mois, soit par exemple 4 secteurs de 1.000 boites avec 5 pubs, correspondent à 151,67 h/mois, donc temps plein.
Au-delà de ce minimum, chaque document supplémentaire est payé en sus.
Ce sont des contrats juteux qui ne connaissent pas de démissions ; ils disparaitront par élimination
naturelle car l'entreprise n'en propose plus depuis 2006.
Ils étaient réservés aux distributeurs qui étaient déjà temps plein avant l'application de la CCN, dans le cadre des avantages acquis.
- Contrats de préparateur/trice à domicile :
Type de contrat d'intermittent, ne comportant aucune mention d'heures garanties.
L'employeur n'a aucune obligation de fournir du travail et le salarié aucune obligation de l'accepter.
Le salaire préparation est calculé selon le barème habituel, augmenté de 10 % congés payés et de
10 % de prime contrat précaire.
Ce type de contrat concerne essentiellement les conjoint(e)s de distributeurs qui encartent à domicile et méritent donc un salaire pour ce travail.
Ces contrats ne sont plus proposés, remplacés par les classiques distributeurs/préparateurs.
Contrats actuels classiques.
- Contrats temps plein mensualisés de 151,67 heures par mois, pour les permanents.
- Contrats temps partiel modulé pour les distributeurs/préparateurs et autres non permanents.
La durée s'étale de 6 h hebdo minimum à 34 h maximum, avec une possibilité de 4 h minimum
à titre exceptionnel pour des cas particuliers.
Le nombre d'heures se module du + 1/3 à – 1/3 , soit par exemple pour un contrat de 24 h/hebdo,
16 h minimum et 32 h maximum, avec un minimum de 75 % payées, soit 18 h.
- Tout nouveau à l'essai : contrats distributeurs 35 h (temps plein).
Le salarié fera de la distribution publicités les lundi-mardi-mercredi midi et du courrier et petits
colis le reste du temps.
Très intéressant, à suivre...rien à voir avec gros porteur.
- Les contrats de qualification :
Réservés aux demandeurs d'emploi avec condition d'âge.
Durée de 9 mois en CDI ; 600 h de travail dont 15 h hebdo qui se répartissent ainsi :
150 en accompagnement sur le terrain par un formateur maison.
150 en enseignements généraux toujours par le formateur.
300 sur le terrain en solo.
Ces contrats visent à ne pas lâcher en pleine nature les nouvelles recrues dès le départ et qui démissionnent avant même d'avoir commencé l'encartage.
Ces contrats sont également avantageux pour l'entreprise, les heures de formation étant payées
par l’État, ce qui offre de la main-d'œuvre bon marché.
Termes du contrat :"l'employeur s'engage à assurer au titulaire du contrat une formation lui
permettant d'acquérir une qualification professionnelle et à lui fournir un emploi en relation
avec cet objectif pendant la durée de l'action de professionnalisation du CDI".
Et qui dit CDI sous-entend obligation de rester dans l'entreprise si elle le souhaite.
Imaginons la joie du postulant à qui l'on remet son diplôme de distributeur professionnel à l'issue
de sa formation, lorsqu'il apprend qu'Adrexo se propose de l'embaucher définitivement.
Il aura tremblé jusqu'à la fin...en espérant le contraire !
- Lettres de mission :
Les lettres de mission sont des avenants provisoires aux contrats de travail, permettant à l'employeur de déplacer un salarié sur un autre centre pour boucher les trous, avec pour seule récompense une prime de misère : un millième du salaire mensuel des actionnaires !
Il faut reconnaître que notre profession n'est pas particulièrement valorisante, et que surtout
rien n'est fait pour qu'elle le soit ! Patrons, remettez les contrats "gros porteurs" à l'ordre du
jour, et les candidats se bousculeront au portillon.