LA LETTRE QUI FÂCHE , CHERCHEZ L'ERREUR !
Nous avons bien noté dans notre précédent article qu'un distributeur qui ramène du courrier
non badgé temps max atteint ne peut en aucun cas être sanctionné pour cela. CSE 18.11.2020.
Mais un distributeur étourdi, pris au piège par le temps, s'avisa de rapporter par 2 fois et hors délai une dizaine de plis
non badgés. Et que croyez-vous qu'il advint ?
Il reçut une belle lettre collector de rappel (LR/AR) à encadrer, signée par la Responsable Ressources Humaines Zone Sud, dont voici quelques extraits pour le moins édifiants :
"à plusieurs reprises (en fait 2 fois) nous avons constaté que vous ne respectiez pas les consignes générales de distribution dans l'accomplissement de votre mission. Nous prenons l'initiative de procéder à un rappel à l'ordre".
Bien dit !
Et d'ajouter, au cas où le salarié débile n'aurait pas percuté :
"Cet accord (du 4 juillet 2016) prévoit expressément que le distributeur est tenu de respecter les consignes de distribution. Dès lors, il vous appartient de badger en conformité avec ces règles."
Et d'en remettre une couche en guise de dessert :
"après analyse de vos états récapitulatifs de distribution des semaines 27 et 28, il apparaît clairement que vos temps de distribution mesurés sont nettement supérieurs au temps de distribution dit théorique". C'est le summum !
Dans cette dernière phrase, il est en fait clairement reproché au distributeur d'atteindre régulièrement le temps max.
C'est nouveau. Nous nous permettons juste de rappeler à cette gente dame bien assise dans son siège les yeux rivés sur l'écran de son ordinateur,
- que s'il existe un temps max, c'est peut-être bien parce que le temps dit théorique est sous-estimé,
- que s'il y a un code, c'est certainement parce que le temps max lui-même est également mal calibré,
- que par ailleurs l'accord du 4 juillet 2016 ne prévoit ni écrêtages ni invalidations, puisqu'elle
écrit également "que lorsque les écarts ne sont pas valablement justifiés...c'est le temps
théorique défini sur les feuilles de route qui constitue la durée de travail effectif".
Donc invalidation temps badgé.
Et nous voilà enfin au cœur du problème.
En réalité, l'explication que la responsable n'a pas pris la responsabilité d'écrire, et nous la comprenons, nous vient du Roc qui reproche à ce distributeur d'avoir effectivement ramené une dizaine de plis non badgés temps max atteint, et ce deux semaines de suite, 27 et 28, très chargées en courrier, opération Carrefour.
Et le Roc de confirmer la directive (mail à notre DS local 24.08.2020) en ces termes :
"concernant le courrier, même si la consigne ne vient pas de moi, mais fait partie du process de distribution du courrier, il est en effet convenu que l'ensemble du courrier doit être badgé avant la fin du temps max". Finalement, nous avons un process central distribution courrier entouré d'un ramassis de satellites process régionaux à la sauce locale.
Il serait bon qu'un jour, dans cette Maison Adrexo, nos patrons, nos dirigeants, cadres et sous-cadres, s'accordent à l'unisson sur l'application de la myriade de process et la marche à suivre pour assurer un fonctionnement uniforme de l'entreprise en ramant dans le même sens.
Nous laisserons la conclusion à la direction avec cette déclaration en CSE du 19 août 2020 :
"il faut que le taux de couverture (courrier) soit suffisamment important pour que les clients réalisent une économie satisfaisante".
Nous sommes bien d'accord. Alors, patrons, cessez de nous embrouiller .
Donnez le code et vous atteindrez la couverture que vous attendez !