QUAND ADREXO FAIT OEUVRE DE BIENFAISANCE !
Nous nous attarderons aujourd'hui sur cette déclaration de M. Eric Paumier (DG) en CSE du 16/09/2021 et relative aux distributeurs à temps partiel et plus particulièrement aux personnes en situation de précarité :
" Depuis 35 ans, heureusement qu'Adrexo et d'ailleurs Médiapost aussi dans une moindre mesure , sont là pour donner un emploi non délocalisé à des gens. Alors, certes, c'est du 400 euros par mois parce que ce sont des gens qui font 13 heures en moyenne par semaine , dans la pratique. 400 ou 500 euros, certes ce n'est pas grand-chose, mais honnêtement, enfin je veux dire l'inverse, heureusement qu'on est là, sinon ce serait zéro."
OUI, M. Éric Paumier a parfaitement raison. Ces salariés sont pour la plupart relativement âgés car séniors de plus de 50 ans, retraités ou femmes au foyer. Et inutile de se voiler la face, la conjoncture est telle qu'il leur serait difficile de trouver un tel travail ailleurs, peu rémunérateur certes, mais avec une liberté d'organisation appréciable avec un CDI malléable en nombre d'heures hebdo adapté à chaque situation individuelle.
Si ces gens-là frappent à la porte d'Adrexo vu les conditions de travail et de rémunération, il est tout aussi certain qu'ils sont en grande majorité dans le besoin.
Pour eux, Adrexo c'est la poule qui leur offre des œufs au plat...brouillés !
OUI, un grand merci à Adrexo qui ouvre grand les portes à ces personnes en souffrance, mais ce n'est pas un cadeau gratuit.
Car ne nous méprenons pas , si Adrexo accepte ces gens-là , c'est en connaissance de cause vu qu'elle pratique depuis 35 ans, et elle en profite pour en tirer un maximum au moindre coût.
Quand M.Paumier affirme que s'ils sont payés 400 euros par mois c'est parce qu'ils font 13 heures en moyenne par semaine dans la pratique, dans la réalité ils font beaucoup plus si l'on y ajoute les invalidations et écrêtages du temps réel de distribution, le tri du courrier toujours pas payé, des temps de trajet perdus en route etc.
Et 3 distributeurs à 13 h/hebdo = 39h hebdo.
Et sans ces petits contrats, l'entreprise n'existerait pas depuis 35 ans. Et sans ces gens en difficulté qui acceptent ses conditions, l'entreprise n'existerait pas depuis 35 ans, car un jeune qui cherche un avenir n'acceptera jamais d'être payé toute sa vie au SMIC, voire au-dessous, pour un travail aussi ingrat, avec pour seule perspective d'être un jour reconnu distributeur professionnel.
Travailleurs les plus mal payés en France , 67 % des salariés de la restauration rapide sont payés au SMIC. Chez Adrexo, 100 % des distributeurs temps partiel sont payés au-dessous du SMIC !
Alors OUI, il est certain que le socle de 50/60 % d'anciens et fidèles distributeurs est malgré tout relativement satisfait de travailler chez Adrexo, d'autant plus qu'il n'a ni le choix d'aller ailleurs faute d'offres, et donc ni celui de refuser les conditions imposées par l'entreprise, bien que sujettes à contestations permanentes.
Mais il est tout aussi certain que sans ce socle de fidèles serviteurs, l'entreprise pourrait mettre la clé sous la porte ou avoir recours à des sociétés d'intérim, et l'on a vu le résultat avec Propaganda.
OUI M.Paumier, heureusement qu'Adrexo est là .
OUI M.Paumier, heureusement que ces précaires acceptent de travailler pour Adrexo.
C'est du donnant donnant, un pour tous et tous pour un.