Un vent de folie souffle sur Adrexo Colis...
...ou quand les CCL (Coordinateurs Colis Locaux), petits chefs de colis locaux se prennent pour des shérifs, en reprenant en cœur cette antienne :"si t'es pas content, tu démissionnes, et si tu refuses, je te torturerai à mort ". Ce n'est plus livraison colis à marche forcée mais à démission forcée !!!
Centre de Valence :
Le CCL privilégie ses "chouchous" en leur donnant les meilleures tournées de livraisons colis avec de bonnes voitures.
Par contre, les salariés qui refusent de fayoter héritent de tournées pourries avec des voitures tout aussi pourries, et dieu sait qu'Adrexo est bien fournie en la matière.
Ainsi M. fait partie de ces derniers : il parcourt plus de 300kms par jour sur 3 secteurs montagneux.
Il s'en est plaint et son chef lui a répondu que s'il n'était pas content, il n'avait qu'à démissionner, et ajoutant même que s'il ne démissionnait pas, il lui filerait tellement de travail qu'au moindre souci il lui collerait un avertissement, et au 3ème avertissement : viré !
Centre de Lisieux :
L. se prend les foudres de la Roc, qui, en l'absence de CCL, insulte les gens, ne dit jamais bonjour, refuse de porter le masque, et menace tout le monde par des "si vous n'êtes pas content, vous n'avez qu'à démissionner".
Centre du Mans :
J. subit une pression permanente de son CCL pour l'obliger à démissionner.
Il avait un secteur proche de chez lui, 20/30kms. Malheureusement, après une période d'arrêt maladie, il revient et récupère des tournées à 100 bornes. Il demande alors, mais que n'a-t-il donc pas fait, des tournées moins lointaines.
Réponse brève et cinglante : "si tu n'es pas content, tu démissionnes !"
Centre de Saint Brieuc :
J. a perdu son secteur après un arrêt maladie suite à accident du travail. Elle s'en plaint. Normal !
Les salariés dénoncent que le responsable fasse la "fête" avec certains, et que le favoritisme joue à plein dans l'attribution des tournées. On lui répond sans ambages que si elle n'est pas contente, elle n'a qu'à démissionner.
Centre de Bordeaux :
Mohamed est licencié pour faute grave au motif : vol. C'est gravissime même !
Il a été contrôlé 15 fois, rien à dire. Alors, par défaut, on invente. Il a été mis à pied le 30 octobre pour , la direction l'affirme, 3 colis statués livrés et apparemment non reçus par le client.
Et dans sa lettre de licenciement, la direction mentionne avec force conviction les dates de non livraison de ces colis, mais qui s'avèrent correspondre à sa période d'absence pour congés paternité.
Mohamed, viré comme un malpropre sur simple suspicion, a saisi le Tribunal, avec le soutien de Force Ouvrière qui a interpelé la direction sur la promptitude à licencier un salarié gênant sur faute grave présumée sans en vérifier l'exactitude.
Centre de Bordeaux, encore !
P. était en mission CCL depuis 4 mois, et devait être titularisé. Il a daigné prendre 10 jours de congés et mal lui en a pris. A son retour, il redevient chauffeur livreur avec des tournées à plus de 100kms de chez lui. Et lorsque P. se plaint, on lui rétorque "si tu démissionnes là, tout de suite, on te fera le cadeau du préavis".
Le grand tort de P. : être délégué syndical FO et dénoncer ces pratiques injustes, ces débordements et abus de pouvoir, et les cheffaillons n'apprécient guère d'être contrariés.
M. Paumier (DG) veut faire de 2022 l'année du dialogue social chez Adrexo, et forme les managers à adopter une positive attitude.
Comme on dit au Pays Basque, "qu'elle est longue, longue, longue la route d'Hélette à Saint Palais", car ce n'est pas à coup de "si vous n'êtes pas content, vous n'avez qu'à démissionner" que s'ouvrira la voie du dialogue social et du management à visage humain.
FORCE OUVRIÈRE apportera toute son aide aux salariés brimés et traités comme des klinex !!!