DECISION DU CONSEIL D'ÉTAT : ADREXO S'EN TAPE !!!
Depuis le 27 mars 2012, par décision du Conseil d’État, la préquantification du temps de travail chez Adrexo et Médiapost doit être assortie obligatoirement d'un contrôle effectif.
Qu'en est-il 10 ans plus tard chez Adrexo ? 1 point sur 4 seulement satisfait à cette obligation !
ACCORD DU 4 JUILLET 2016 :
L'accord rappelle que le temps de travail du distributeur, tel qu'il paraît sur la feuille de route, comprend 4 activités :
1 – Le temps de chargement dénommé temps d'attente.
2 – Le temps d'assemblage des poignées dit temps de préparation.
3 – Le temps de déplacement ou temps de trajet.
4 – Le temps de distribution proprement dit des poignées dans les boites.
Le présent accord du 4 juillet détermine uniquement les modalités d'enregistrement et de contrôle du temps de distribution.
Ce qui est fait avec la badgeuse, avec des réserves concernant les écrêtages, invalidations et calcul du temps théorique par algorithme.
AVENANT N°1 du 30 décembre 2016.
Article 5 : "La direction s'engage à définir avec les partenaires sociaux à la même date que la signature de cet avenant, soit 30 décembre 2016, un calendrier de négociations pour l'année 2017 sur les modalités d'enregistrement et de contrôle du temps de travail selon les thèmes suivants :
1 – Temps de chargement dénommé temps d'attente.
2 – Le temps d'assemblage des poignées dit temps de préparation.
3 - Le temps de déplacement ou temps de trajet.
4 - La possibilité pour le salarié de déclarer sur la badgeuse le temps théorique comme temps de travail effectif."
L'intention était certes louable, mais sur ces 4 thèmes, seul ce dernier a trouvé application à ce jour, quoique parfois contesté par certains "Roc". Pour le reste, statu quo dans l'immobilisme.
2022 : 10 ANS APRÈS la décision du Conseil d’État.
Depuis l'engagement pris en 2016 par la direction de fournir un calendrier de négociations pour 2017 concernant les autres points, nous attendons. Depuis : Rien ! Peau de zébu !
Nous sommes en 2022, 10 ans après la décision du Conseil d’État. Et chez Adrexo, toute négociation en sa défaveur dure jusqu'aux calendes adrexiennes...des siècles et des siècles. Amen !
QU'EN CONCLURE ?
La direction ne respecte que partiellement l'accord du 4 juillet 2016.
La direction ne respecte nullement l'avenant n°1 du 30 décembre 2016.
La direction ne respecte pas la décision du Conseil d’État.
La direction de ce fait ne respecte pas le Code du Travail.
La direction ne respecte rien et ce, depuis la nuit des temps.
Peut-être serait-il judicieux un jour de saisir les tribunaux pour faire valoir ces droits primordiaux de contrôle du temps de travail effectif, car un accord ne fait que valider un temps préquantifié, auquel cas il faut qu'il soit vraiment juste pour tous et dénué de chausse-trape. Pas gagné d'avance!