QUAND LE PAIEMENT DU COMPLÉMENT PATRONAL VIRE AU GAG !
Arrêts maladie : la hantise des salariés d'Adrexo.
- Comment se faire payer les indemnités journalières (IJSS) par la Sécu qui attend désespérément les relevés de salaire à fournir par l'entreprise ?
- Comment, pour ceux qui ont franchi cette première étape, obtenir le paiement du complément patronal ? Ce parcours du combattant que les légionnaires de Calvi ou les paras du 1er RIPMA de Bayonne nous envient, peut durer des semaines et des semaines !
La direction interpellée par nos soins explique que la situation sanitaire au début d'année a engendré une désorganisation importante de la CPAM.
En outre, MGA (service paie) a également connu des arrêts maladie au sein de son équipe.
La direction rappelle qu'une adresse mail est dédiée à l'envoi des IJSS, et si le problème persiste, il convient de passer par le service RH régional...ou consulter un psy avant qu'il ne soit trop tard !
Voici le chemin de croix suivi par ce distributeur, nous l'appellerons C., qui plus est en contrat
"Défi Handicap".
Après un long arrêt, il reprend, avec l'accord du médecin du travail, à mi-temps thérapeutique.
- 1ère station du chemin de croix : la Sécu réclame les relevés de salaire (la routine) pour calcul du temps à payer.
- 2ème station : la responsable du centre les réclame et re-réclame (la routine), en passant par la représentante RH régionale, car c'est le process.
- 3ème station : ouf, la Sécu reçoit les documents, mais ce ne sont pas les bons !
- 4ème station :la responsable réclame donc, et re-réclame, les bons documents, avec copie à la RH régionale Occitanie.
- 5ème station : rien ne vient, alors C. se rend à la CPAM pour trouver une solution.
- 6ème station : la CPAM téléphone directement au Siège à Aix en Provence, et on lui donne l'adresse mail de la bonne personne à contacter, et devinez qui...ce n'est pas un gag...le mail de la RH région Occitanie. Parfaite illustration du chien qui se mort la queue.
Nous ne reprochons rien à cette adorable salariée qui s'escrime régulièrement à régler avec attention et persévérance nos problèmes, et nous l'en remercions.
- 7ème station : C. attend toujours, le frigo se vide et le prix des pâtes augmente.
C., pas de souci, le chemin de croix officiel comporte 14 stations, tu as de la marge !
Nathalie Lasternas, DRH Adrexo, indique être intervenue auprès du service paie pour améliorer cette situation. Le chantier va durer de 12 à 18 mois : un travail de malade !
Pour l'instant, et depuis longtemps, et pour longtemps, ce sont les salariés qui trinquent, et ce n'est pas du grand cru Saint Emilion, mais de la piquette Hopps !
Sur Bayonne, nous sommes 6 à attendre le versement du complément patronal malgré plusieurs relances infructueuses, et des cas nous sont signalés sur Bordeaux, Blanquefort, Pau, et partout ailleurs. C'est une épidémie pire que la Covid ou la variole du singe!
Déjà que les distributeurs se trouvent lésés d'une partie de leur salaire en travaillant, on les saigne à blanc dès qu'ils tombent malades, souvent qui plus est à cause du travail , et nos patrons les laissent sans ressource pendant de longues semaines. Comme disait Marie-Antoinette avant de passer à la guillotine : "si le peuple n'a plus de pain, qu'il mange de la brioche !".
Cette situation est une véritable honte dont la direction refuse de mesurer les conséquences désastreuses auprès de son personnel, qui, après tout, n'est qu'une liste de numéros matricules, comme les prisonniers des camps de concentration .
LAMENTABLE !!!