150€, LE SYNDROME DE COLIS PRIVÉ !
Le 150euros est une SAS (société par actions simplifiée), au capital de 1.000.000 d'euros.
Par conséquent, elle n'est nullement une activité secondaire de Milee, comme par exemple le courrier voire même LSP (ex-Adrexo Colis), mais une société indépendante au sein du Groupe Hopps dont elle est une filiale.
La SAS 150€ de ce fait est tout simplement une cliente de Milee à qui elle confie le soin de distribuer son magazine hebdomadaire, comme d'autres clients leur courrier.
Il en résulte que Milee ne peut en principe pas perdre d'argent avec le 150€, mais en toute logique au contraire doit en gagner. Il lui appartient, pour ce faire, de facturer au tarif normal courrier cette prestation qui laisse un marge non négligeable, puisque le magazine est bien un adressé nominatif quoique considéré sur les fdr comme une pub, histoire de moins payer les distributeurs, un grand classique maison.
Pour l'instant, 150€ annonce près de 5 millions d'abonnés, dont 50 % papier. Si nous ôtons les stop pubs et les zones abandonnées, nous pouvons raisonnablement estimer que nous distribuons un million de magazines par semaine, le but affiché étant de tripler d'ici la fin de l'année.
Mais comment la SAS 150€, avec un capital de 1 million et qui actuellement n'engrange que fort peu de monnaie, peut-elle faire face à toutes ses dépenses dont distribution, évidemment, mais encore frais d'impression du magazine, journalistes et autres personnels ? Et qui a payé les frais de publicités du lancement (8 millions) ? À vrai dire, ce n'est pas notre problème, mais celui des actionnaires et dirigeants de cette entreprise.
Cependant, cette situation peut soulever quelques inquiétudes pour les salariés de Milee :
- Que le magazine soit un échec et que la SAS 150€ ne soit pas en mesure de payer l'entreprise, car n'oublions pas qu'elle n'est responsable de ses dettes et engagements qu'à hauteur du capital.
- Que Milee ne facture pas ses services au tarif adéquat afin de permettre au 150€ de présenter un résultat favorable, comme ce fut le cas avec Colis Privé.
- Qu'une fois de bons résultats obtenus, ce que nous lui souhaitons, le 150€ ne soit vendu, et bien vendu, comme le fut Colis Privé. À qui ira le produit de la vente ? Certainement aux actionnaires. Et qui sont-ils ? Et Milee dans tout cela ?
Nous retrouvons dans la SAS 150euros le syndrome de Colis Privé : création d'entreprise, vente espérée avec forte plus-value ou recherche d'investisseurs, et Milee tirera encore et encore la langue, car tel est son destin, et nous serons toujours les orfèvres des basses besognes mal payées car telle est notre destinée!