Milee, la source qui alimentait le groupe en "fraîche" est tarie, et sous contrôle de l'administrateur, et c'est tout le groupe qui se déshydrate, et Hopps a mal à sa tête.
Mais les coupables ont été démasqués : ce sont les distributeurs, ces gueux bien exploités.
Alors la sanction est immédiate. On ferme près d'un tiers des centres, on vire 50 % des messagers émérites, de 8.400 à ce jour, on passe de 4.200 en septembre.
Telle est la mouture du nouveau PSE ainsi présentée à la négociation des syndicats.
Certes, rien n'est définitif, mais nous y allons tout droit, après validation par l'Inspection du Travail.
Mais le problème sera-t-il réglé pour autant ?
Certainement pas, car il va bien falloir un jour rembourser les dettes accumulées qui se monteront facilement à 100 millions entre les 80 d'avant la cessation de paiement, plus l'avance de l'AGS (salaires et PSE), les loyers et autres divers.
Pour rembourser 100 millions en 10 ans, Milee devra faire un minimum 10 millions de bénéfices annuels, et cela uniquement avec de l'adressé. Et ce n'est pas en sortant une partie du territoire de la zone d'activité, et en confiant le soin à 4.000 messagers d'assurer le travail, que les caisses exploseront subitement comme par enchantement.
L'affaire est vraiment mal embarquée, à moins que le service commercial ne sorte enfin de sa léthargie et s'active à sonner aux portes.
Mais n'est-ce pas déjà trop tard ?
Hopps Group vient de demander le redressement judiciaire, et ce n'est que la suite logique de la déconfiture de Milee qui n'est plus là pour alimenter la trésorerie de Hopps, laquelle, sans activité productrice, est totalement dépendante de ses filiales pour faire face à ses échéances, par exemple payer les salaires de son personnel dont près de 80 cadres rémunérés comme des députés.
En outre, n'oublions pas que Hopps doit 150 millions à Milee, somme figurant en compte courant d'associé débiteur sur les livres de Milee.
Et comme Hopps n'a pas de sous pour rembourser, elle n'a pas d'autre solution que de se mettre en redressement judiciaire. Ainsi, l'AGS paiera les salaires. Ce mois-ci, oui ! Mais le prochain ?
Tout ceci n'est que le résultat d'un tricotage financier de la holding, où de jonglerie en jonglerie, de cavalerie en cavalerie entre les différentes sociétés, il aura suffit que la plus importante en volume d'argent brassé, et non en bénéfice, vacille, et tout le château s'écroule.
C'est l'effet dominos irréversible. Attendons-nous à des défaillances en cascade !
Qui après Milee, LSP, AD.Prod, Dispéo, Hopps… ?
Hopps n'a désormais plus d'autre alternative que de vendre à un bon prix des filiales, quasiment toutes déficitaires, en sachant que les meilleures, regroupées sous la bannière de Hopps e.com, ont été prises en garantie par l'organisme prêteur spécialisé luxembourgeois.
Si aucune banque ne veut prêter à Hopps, c'est qu'il y a un vrai problème mais que seuls nos actionnaires feignent d'ignorer, et c'est grave.
En l'état actuel des choses, nous nous bornerons à attendre le résultat de l'audience au Tribunal, reportée du 3 au 11 juillet afin de permettre à M.Paumier d'affiner sa défense, et nous y verrons alors plus clair sur le proche avenir ; quand au moyen terme, lorgnons plutôt vers France Travail !!!
C'est la fin annoncée de l'Empire Hopps.
La couronne de lauriers de notre triumvirat Pons, Paumier, Salabert vire en couronne d'épines, c'est le début du chemin de croix !