A Nîmes, lors du vote les scrutateurs et observateurs ont eu le plaisir et la surprise d’accueillir le directeur des opérations Sud venu contrôler si tout ce passait bien.
Les membres présents ont apprécié cette marque d’intérêts d’un dirigeant d’Adrexo et ont été très attentifs à ses propos.
Bien qu’il se soit exprimé dans la salle de vote, pendant le déroulement des élections, contrariant quelque peu la neutralité de l’endroit en impliquant les syndicats, il faut noter que son intervention est particulièrement enrichissante.
Oui a-t-il affirmé, les distributeurs gagnent moins que par le passé, ça nous le savons tous et lui sommes particulièrement reconnaissants de l’avoir souligné.
Mais ce qui est plus intéressant c’est qu’il considère que la convention est à l’initiative de toutes les difficultés.
Nous lui laissons l’entière liberté de cette réflexion, malvenue au demeurant, et lui rappelons toutefois que s’il en est sincèrement convaincu, rien ne l’empêche de convaincre son supérieur d’appliquer une des opportunités offertes par l’article 6 du chapitre 1 de la CCN.
Par 2 fois, Force Ouvrière a recouru à cet article pour la révision et nous savons tous que l’inertie du syndicat patronal a fait que ces demandes sont restées vaines.
Il reste une autre possibilité : la dénonciation qui serait sûrement mieux venue qu’une simple révision sans effet.
Mais avant d’aller à ce niveau, nous conseillons plutôt au directeur national quelques saines lectures comme l’arrêt 08-41399 du 13 mai 2009 de la Cour de Cassation stipulant entre autres :
ET ALORS QUE sauf dans les cas où la loi en dispose autrement, et quelque soit le mode rémunération pratiqué, un salarié a droit à une rémunération au moins égale au salaire minimum de croissance pour le nombre d’heures qu’il a effectué ; que le salaire à prendre en considération est celui qui correspond à une heure de travail effectif ; que si des accords collectifs peuvent comporter des stipulations plus favorables au salarié que les dispositions légales en vigueur, ils ne peuvent déroger aux dispositions qui revêtent un caractère d’ordre public ;
ou encore l’arrêt 08-42758 du 16 juin 2010 où l’on lit:
Mais attendu que la quantification préalable de l’ensemble des missions confiées et accomplies par le distributeur, dans le cadre de l’exécution de son métier, en fonction des critères associés à un référencement horaire du temps de travail prévue par l’article 2.2.1.2 du chapitre IV de la convention collective nationale de la distribution directe ne saurait, à elle seule satisfaire aux exigences de l’article L. 3171-4 du code du travail ;
Cette saine lecture concernant à chaque fois Adrexo pourra lui donner un éclairage nouveau du mode de rémunération des salariés distributeurs.
Alors il pourra venir expliquer que grâce à son action courageuse, les salariés distributeurs sont enfin payés comme il se doit et que toutes les suspicions de travail dissimulé qui s’entendent ici et là ne sont que vilains colportages et qu’elles ne le concernent pas puisqu’il fait appliquer à la lettre ce que la Cour de Cassation dans sa grande sagesse écrit.
Grâce à ce directeur des opérations Sud, des décennies d’exploitation, de travail à la tâche, de typologies calculées sur la simple observation de photos aériennes, de poignées de plus de 1000g payées moins que des poignées de 500 g en cadences mini, etc. appartiendront à l’Histoire. Avec un peu d’effort nous comptons sur sa ténacité pour que les dépôts où circulent des Hommes soient enfin chauffés, qu’il y ait partout des points d’eau décents pour se rafraîchir et non pas le robinet du lavabo des toilettes comme dans trop de centres.
Ayant entendu ces paroles pleines d’espoir, nous espérons qu’il sera entendu au Siège et que grâce à lui, les choses bougeront !!