Étude de texte
BONNE NOUVELLE:ADREXO CONTINUE L'ACTIVITÉ MAIS RESTE EN SURSIS.
Extrait du compte rendu de l'Assemblée Générale des actionnaires du 24 septembre 2019 :
"l'actionnaire unique a décidé de la continuité de l'entreprise Adrexo. La situation de
trésorerie est sécurisée jusqu'au 31 janvier 2020 grâce au moratoire du CIRI (Comité Interministériel de Restructuration Industrielle) qui accompagne l'entreprise depuis 2 mois".
Traduction : les Pouvoirs Publics gèrent la situation,gage de sécurité. Adrexo ne peut en effet
pas disparaître, ce serait un véritable tsunami national dans la profession.
"La seule inconnue qui perdure aujourd'hui, c'est l'obtention du refinancement de 30
millions- indispensable pour boucler le budget- afin d'assurer le développement du groupe (Hopps) pour les prochaines années, puisque cette opération n'est pas encore conclue".
Mais, ajoutent les commissaires aux comptes, "les acteurs choisis pour aboutir à la
réalisation des opérations sont des acteurs de référence en la matière".
Croisons les doigts et faisons brûler un cierge à Notre Dame de Bonne Espérance.
QUELLE VIE APRÈS MAX ? (extrait du CE du 22 août)
La direction explique que "si le supérieur hiérarchique demande au distributeur de poursuivre
sa tournée, le temps additionnel doit lui être payé (il vaut mieux!) , et invite les distributeurs
qui ne seraient pas dûment rémunérés à en référer à la direction". Foutaise ! Car, qui paie ?
La direction ! Donc, en cas de non paiement, à quelle direction en référer ? C'est un non sens,
tel le chien qui tourne en rond et se mort la queue !
Par contre, surveillez bien les régularisations ; nous avons en effet constaté plusieurs oublis.
La direction ajoute :"le système étant verbal- et donc contestable- il ne donne lieu à aucune mesure disciplinaire" Liberté est donc laissée aux distributeurs de continuer après le déclenchement du temps MAX ou de stopper. Si le client savait ! Or, dit-on, le client est roi.
Débordée sur son aile gauche par les effets néfastes du temps MAX sur la qualité du travail ;
sur son aile droite par les responsables las de régulariser ; au centre par la réprobation générale ;
la direction va droit au but et "réfléchit à des possibilités techniques permettant de réactiver la badgeuse et d'enregistrer les heures au-delà du temps MAX".
Ce qui s'appelle effectuer un rétropédalage dans le désordre, un retour à la case départ, ou une
façon élégante de sauver la face sans paraître trop ridicule dans cette débâcle.
JE PARS, TU PARS, ILS OU ELLES PARTENT.
La direction souligne (CE du 22 août) que le turn'over s'est nettement détérioré (55%) ce qui
nuit fortement à la qualité du travail. 870 distributeurs -sur 16.000- ont choisi de quitter
l'entreprise en juillet 2019, pour 796 nouveaux salariés.
La direction ne comprend toujours pas le pourquoi de ces désertions en masse, et nous, nous
ne comprenons toujours pas pourquoi elle ne comprend encore pas !
Que signifient donc pour elle "écrêtages, invalidations, temps max, impossibilité de distribuer
le courrier par n° chrono, conditions de travail déplorables faute de matériel adéquat etc. ?"
A moins que nos dirigeants ne se fassent déboucher les esgourdes, nous nous doterons d'un
porte voix pour leur faire entendre les raisons de ces défections en cascade.
ADREXO PASSE AU JAUNE.
Après les badgeuses made in China, on nous annonce l'arrivée prochaine de 1.500 chariots de
distribution en provenance également de Chine. Serait-ce la caravane d'Alibaba ?
Après avoir frôlé le rouge, Adrexo passe au jaune...à consommer avec modération !
LA NOIX D'HONNEUR est décernée à M.Bryan PERY pour cette déclaration (CE 22/8) :
"Le système du maximum vise à piloter la productivité tout en maintenant la qualité".
Au pays des aveugles,les borgnes sont rois .