Ou chronique d'une mort annoncée.
Nous vous l'annoncions comme probable dans notre communiqué du 5 octobre ; la direction passe à l'action avec une nouvelle application permettant de pouvoir réactiver la badgeuse et enregistrer les heures au-delà du "TEMPS MAX". Déploiement prévu le 18 novembre.
Mais il aura fallu auparavant tester pendant 15 jours la faisabilité (hypocrisie) de l'opération sur 2 centres pilotes ,Vitrolles et Avignon .
En fait, tester l'enregistrement du temps réel via la badgeuse après le "TEMPS MAX"équivaut tout simplement à enregistrer le temps comme nous le faisons depuis près de 3 ans. Quelle nouveauté !
Alors, pourquoi annoncer en fanfaronnade le résultat probant de ces tests, et d'ailleurs comment en aurait-il pu être différemment ?
C'est tout simplement une façon élégante de sauver la face sans paraître trop ridicule dans cette débâcle, dans ce soudain rétropédalage en désordre, dans ce retour à la case départ.
Mais nous faisons confiance au dirigeant responsable du suivi 'TEMPS MAX", M.Dhote, par ailleurs délégué central syndical de la CAT, pour nous fournir une explication exhaustive et rationnelle de cette nouvelle application, en occultant bien , vous vous en doutez, ses éventuelles embrouilles, que nous découvrirons à l'usage.
Le salut d'Adrexo passe par le courrier. Tel est le leitmotiv des actionnaires et des dirigeants.
Mais comment faire le job avec un outil qui stoppe temps, traces et validations, bloqué par ce TEMPS MAX ? Même le dernier des "neuneus" peut le comprendre, sauf nos dirigeants incapables, ainsi que nous l'écrivions dans notre précédent éditorial.
Et il aura fallu une grogne générale, des managers submergés aux distributeurs lésés pour qu'ils l'admettent enfin et fassent acte de contrition en revoyant leur copie. Les patrons vont à Canossa face aux salariés.
Et, ajouterons-nous, même topo pour la distribution courrier par n° chrono.
Cette méthode n'est intéressante que pour les secteurs à faible densité, avec boites et voies espacées, n'en déplaise à un certain syndicat suppôt de la direction et à ses sbires.
Pour les secteurs urbains et suburbains, et les distributeurs privés de badgeuse ne l'oublions pas, le classement à la voie s'impose. Et près de 80 % des distributeurs l'appliquent, malgré l'opposition des dirigeants chargés du courrier, qui, imbus de leurs certitudes de techno-bureaucrates, refusent d'entendre raison, une fois de plus, pour éviter de payer ce classement, cela va de soi.
Comment avancer sur la bonne voie dans cette boite si la base, qui vit la vraie réalité au quotidien, n'est pas écoutée par des patrons à la réalité virtuelle ? Ici la terre, à vous la lune, vous me recevez ?
Peut-être que le jour où ils seront payés au résultat les choses changeront?
Car pour l'instant, et pour l'ensemble de leurs œuvres, la question reste posée !