Journal satirique d'information du syndicat force ouvrière section adrexo-vhd-vérité,humour,dérision.
TRIBULATIONS BASQUES EN PROPAGANDIE
Au début du siècle dernier, les basques traversaient l'Atlantique pour chercher, et trouver, fortune
chez les Yankies. Ils trimèrent dur dans l'agriculture, l'élevage, la restauration, et revinrent au pays
quelques décennies plus tard, les poches pleines de billets verts.
L'histoire est un perpétuel recommencement.
Ils sont trois, comme la Ste Trinité, attirés par la promesse d'un Eldorado lumineux.
Car oui, Adrexo propose vacances studieuses : trajet a/r , frais, hôtel pdj, repas midi et soir payés, heures travaillées rémunérées à + 12,50 %. Seule contrainte, quitter la zone libre et rejoindre la zone occupée
pour nous libérer de l'ennemi "Propaganda".
Ils quittent donc la citadelle imprenable bayonnaise et s'embarquent jeudi après-midi pour l'aventure juteuse qui leur évitera des fins de mois difficiles.
Direction Châteauroux,...Le Nooord, enfin, le milieu !
7 heures de route. Réception hôtel 1er classe. Ne pas confondre : à la SNCF ou Chez Air France, 1ère classe,
c'est le top du top ; question hôtel, c'est le bas du bas...c'est Adrexo qui paie.
Budget repas limité à 15€, au lieu de 18 habituellement. De quoi vous plaignez-vous les gars, à la guerre comme
à la guerre, vous devriez avoir des rations de combat : pain sans levain et corn- beef en boite. Et puis, trop manger nuit au rendement !
Nos 3 légionnaires, Raimontxo le sage, Rachidum le râleur et Cédrictxi le croque maïs landais, sont rapidement rejoints par 3 béarnaises de Pau pour compléter la sauce. Parité h/f respectée.
Vendredi matin, tous sur le pont au dépôt de Châteauroux, insignifiant par la taille mais grand par sa valeur.
Nos 6 volontaires, répartis en équipe, partent à l'assaut des forteresses de l'Indre situées à 70 kms, et délaissées au 1er tour des élections. Le 2nd ne sera guère mieux car ils ne distribueront que les enveloppes des cantonales, celles des régionales restant à quai pour livraison tardive.
Bref, à 18h, la distribution du jour se termine en apothéose, car à la toute dernière boite, les insultes et menaces fusent, proférées par un habitant allergique à la politique, en termes imagés du genre "pas question de polluer ma boite avec votre m...vous savez où vous pouvez vous les carrer vos professions de foi ?" Comme quoi, les avis sont partagés. Si certains se plaignent de ne pas recevoir les plis électoraux, d'autres s'en félicitent, et quand la majorité silencieuse s'exprime, elle le fait avec humour et délicatesse.
Dimanche matin, nos héros propagandistes rejoindront les vertes terres basques, sans la fortune de leurs aïeux dans la poche, mais avec le souci de savoir quand, comment, combien ils seront payés pour leur dévouement. Auront-ils seulement gagné la reconnaissance des patrons ?
Merci camarades d'avoir porté haut, dignement et avec fierté les couleurs EUSKAL HERRIA !